Les habitants de Chebaa réclament la formationd’un comité ad hoc pour clore le dossier des fermes

C’est au tour des habitants des fermes de Chebaa et du Arkoub de faire entendre leur voix, en soulevant le dossier épineux des fermes occupées, objet de discussions houleuses à la table du dialogue national.

Lors d’une conférence de presse organisée au centre Toufic Tabbarah par le Comité du citoyen du Arkoub et des fermes de Chebaa, les notables de cette région ont tenu à affirmer la « libanité des fermes » et la nécessité de les libérer par « tous les moyens », en prenant en compte les droits des propriétaires. 

Prenant la parole au nom des habitants, le président du comité, Mohammad Hamdane, a affirmé que cette rencontre constitue « le énième appel en vue de la reconnaissance de la libanité des fermes ». « Nous tenons à affirmer que nous n’abandonnerons en aucun cas cette parcelle de terrain. »

Lors de son intervention, M. Hamdane a indiqué que les membres du comité avaient présenté une demande d’autorisation pour manifester devant la Maison des Nations unies, « requête qui a été rejetée par le gouvernement et le ministère de l’Intérieur, d’où le choix d’organiser cette rencontre », a-t-il dit.

Relatant les différentes étapes de l’occupation des fermes et « la résistance de ses fils à l’ombre notamment du laxisme dont a fait preuve l’État par rapport à cette question », l’intervenant a indiqué que le comité a constitué un dossier complet prouvant la libanité de ces terrains. Ces documents  remettent en question les allégations d’Israël et de l’envoyé spécial de l’ONU Terjé Roed-Larsen, a précisé M. Hamdane, qui a rappelé que les habitants de la région ont demandé la formation d’un comité présidé par le ministre des Affaires étrangères, comprenant des experts, des diplomates, un représentant de l’armée, le général Amine Hoteit, et un représentant des habitants.

Ce comité aura pour mission de « rectifier les erreurs graves et dissiper les malentendus » à ce propos, notamment ceux qui ont paru dans le rapport de l’ONU, a conclu M. Hamdane.

De gauche à droite : Mohammad Alaeddine, le général Amine Hoteit, Omar al-Zouheiri, Mohammad Hamdane.