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27/5/2005  | Suzanne BAAKLINI  | l'orient le jour
LIBAN-SUD - Jusque-là, la Syrie n’a pas tranché le débat Les fermes de Chebaa, bel et bien libanaises mais ballottées entre des intérêts divergents
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LIBAN-SUD - Jusque-là, la Syrie n’a pas tranché le débat Les fermes de Chebaa, bel et bien libanaises mais ballottées entre des intérêts divergents

May 27 2005

Depuis la libération du Liban-Sud et le retrait des troupes israéliennes de la bande frontalière, il y a cinq ans jour pour jour, on ne parle plus que d’elles : les fermes de Chebaa sont-elles un territoire libanais ou syrien ? Doivent-elles être évacuées suivant les résolutions 425 ou 242 de l’Onu ? Sont-elles au cœur d’un vrai débat ou un prétexte à la poursuite de l’action de la Résistance du Hezbollah ? Dans la tourmente des développements politiques et des déclarations contradictoires, ce petit bout de territoire a pris une importance surdimensionnée, si bien qu’il est aujourd’hui difficile de répondre à la question initiale, celle de savoir s’il se trouve au Liban ou en Syrie, sachant que ce secteur a été occupé par Israël en 1967, non en 1978, comme le reste de la bande frontalière.

Alors que l’Onu argue que les documents en sa possession appuient l’hypothèse que les fermes de Chebaa sont syriennes, et bien que les responsables libanais et syriens aient maintes fois affirmé le contraire, sans jamais toutefois confirmer leurs dires par un document officiel écrit, nombre de personnes revendiquent aujourd’hui la nécessité que soit tranché le débat. Il s’agit de la Ligue des habitants du Arqoub et des fermes de Chebaa, ceux-ci réclamant ces terrains comme les leurs, présentent des preuves pour confirmer leurs dires et contredisent même la version officielle selon laquelle ce territoire a été occupé durant la guerre de 1967. Il s’agit aussi de chercheurs, comme Issam Khalifé, professeur à l’Université libanaise, qui s’est longtemps penché sur la question et a rassemblé une foule de documents prouvant que ce territoire est libanais mais qu’il a fait l’objet, il y a longtemps de cela, avant même son occupation, d’une drôle de machination... Il s’agit enfin de figures politiques, comme la Ligue des anciens députés, qui demandent haut et clair aux deux pays de donner suite à leurs multiples déclarations et de présenter à l’Onu un document officiel et écrit prouvant la libanité des fermes, se demandant pourquoi une telle démarche n’a pas encore été entreprise par les deux gouvernements.

Au-delà du débat sur le retrait, total ou pas, des forces israéliennes du Liban, au-delà de la question des armes du Hezbollah, à qui reviendraient ces quatorze fermes si elles étaient évacuées par l’État hébreu ? Ne faut-il pas que l’État libanais insiste auprès du gouvernement syrien pour obtenir une confirmation officielle des déclarations très médiatisées sur la libanité des fermes de Chebaa ? Pour quelles raisons la Syrie ne tranche-t-elle pas le débat auprès de l’Onu ? N’est-il pas indispensable d’effectuer un tracé définitif des frontières entre les deux pays ?

Suzanne BAAKLINI

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